« En sortant, Iman découvrit un monde transformé autour d’elle. La mer se trouvait toujours en face, le bâtiment universitaire derrière, la ville pelotonnée à sa gauche. Une cabane près de la corniche qui vendait des ballons de plage et des biscuits soufflés orange, avait toujours sa pancarte. (…) De la fumée fuyait aux endroits où la terre avait été touchée, comme si l’horizon lui-même avait été percé ; ces impacts étaient emmurés par des volutes qui tourbillonnaient et s’étendaient. (…) Les bombes étaient tombées loin de sa maison. (…) Le ciel moutonnait au-dessus de la mer et les griffures laissées par l’avion à réaction se dissolvaient déjà dans l’atmosphère. (…) Les rues désertées lui paraissaient nouvelles, étrangères. Tout comme les graffitis étalés sur les murs et les rideaux fermés des magasins. Des affiches annonçant les morts enveloppaient étroitement les troncs d’arbres. (…) Elle s’assit sur le muret du terrain de jeux, à l’écart des pancartes des donateurs promettant la reconstruction. »
La bande de Gaza. Un attentat-suicide d’une jeune Palestinienne dans un parc d’Israël. Des bombardements aériens en riposte qui touchent un hôpital de Gaza.
La famille Mujahed habite au premier étage d’une maison, seule survivante de la destruction par l’armée israélienne d’un quartier dont tous les autres bâtiments ont été rasés et ont laissé la place à des tentes où les habitants ont trouvé provisoirement refuge. (suite…)
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