METROPOLAR N°12: Les frasques du décapité de Georges Grison

Les métropolars constituent une collection éphémère, la collection Metro-Police, de 28 nouvelles. Ils ont été publiés en 1997-1998 par les éditions de la Voûte. Ils avaient la particularité de n’être distribués que dans les distributeurs automatiques installés par la société Selecta sur les quais du RER et du métro parisiens. Ils étaient vendus au prix de dix francs. Cette collection a alterné des nouvelles contemporaines et d’autres des années 30 dans la tradition du roman populaire. Pendant l’été 1997, la publication des métropolars a été suspendue pour laisser la place à deux polars inédits : « L’or des abbesses » de Gérard Delteil et « La fille du calvaire » de Jean-François Vilar. La fin rapide de cette collection signifie sans doute que cette forme de distribution était une fausse bonne idée.

Marius Riveira, un Marseillais, est un commerçant qui a fait fortune dans les affaires, achetant et revendant toutes sortes de biens et de produits. Il avait épousé une femme de dix ans de plus que lui mais pourvue d’une dot importante. Il vient de perdre Anita Bargeles, sa dactylographe, qui a démissionné par une lettre insolente.

Le lendemain, il annonce à sa femme qu’il part pour deux ou trois jours dans la région lyonnaise pour réaliser une grosse affaire. Mais au bout de quelques jours, il n’a toujours donné aucun signe de vie. Sa femme se confie à son gendre, maître Rogeard, qui est notaire. Ils se rendent ensemble à la Préfecture de police et y sont reçus par Mr. Chatelain, le chef des recherches. Il se déclare content de les voir parce qu’il voulait contacter Mme. Riveira parce qu’un pêcheur a trouvé sur les bords du canal de Saint Maurice le portefeuille et le parapluie de son mari. La police fait procéder à des  sondages dans le canal aux environs de l’endroit où les effets de Mr. Riveira ont été trouvés. Deux heures plus tard, un cadavre est ramené à la surface. Il est décapité mais porte les vêtements du commerçant.

Gustave Rideau, le fils d’un ami de Mr. Riveira, s’adresse au détective Robin. Il fréquentait Anita Bargeles et était amoureux d’elle. Du jour au lendemain, elle a rompu avec lui, quitté son logement et pris un fiacre qui l’a conduite à la gare de Lyon. Il demande à Robin de la retrouver.

Quelques jours plus tard, la police apprend qu’un homme se faisant passer pour Riveira mais dont le signalement ne correspond pas à celui du négociant a retiré de très grosses sommes d’argent de trois comptes en banque de ce dernier. Robin pense que le meurtrier avait Anita pour complice. Il décide de se lancer à la poursuite du couple en compagnie de Rideau qui pourra reconnaître la jeune femme.